Directeur de thèse : Pascal Ughetto
Ce projet de recherche doctorale s’intéresse à l’introduction d’objets connectés dans les politiques de santé au travail. De plus en plus de dispositifs numériques rendent possible de recueillir de nombreuses données porteuses d’information sur l’activité de travail et leurs concepteurs suggèrent d’utiliser les données ainsi récoltées comme un moyen favorisant la construction de politiques de santé au travail. Réel instrument permettant des avancées dans la conception de politiques de prévention et de traitement des risques, des accidents et des maladies professionnelles ou illusion techniciste ? Connaissance du travail bénéficiant aux salariés autant qu’aux employeurs et aux assureurs ou nouveaux outils de surveillance ? Les objets connectés soulèvent de nombreuses questions quant à leur utilisation par les diverses catégories d’acteurs, les visées qu’ils peuvent servir, les usages qui peuvent en être faits. La thèse – du moins son projet – défend que l’une des questions les plus cruciales est le modèle de travail qui est sous-jacent à la conception de ces objets : modèle représentant le travail comme un acte mécanique et contrôlable ou comme une activité déployée par des sujets, individuels et collectifs ? A travers ces innovations que beaucoup veulent voir comme des solutions d’avenir, cette thèse partira de l’intuition de l’importance préliminaire d’une phase préalable d’analyse de l’activité de travail des personnels pour accompagner l’introduction progressive de ces dispositifs dits digitaux et s’attachera à en faire l’examen. Reposant sur une enquête qualitative, elle sera menée dans le cadre d’un partenariat avec le groupe mutualiste Malakoff Médéric via ses entreprises clientes partenaires des expérimentations déjà engagées et présentes au sein de son réseau.
Mots clés : Objets connectés, Santé au travail, Activité de travail
Année d’inscription en thèse : 2016
Ecole doctorale : Organisations, Marchés, Institutions (OMI)