Directeur de thèse : Antoine PICON
Cette recherche porte sur la définition d’une tradition urbanistique britannique de l’après-guerre et sa transmission en France dans le cadre de la construction des villes nouvelles. La première partie de ma thèse s’attache à définir les contours de cette tradition. J’emploie le terme « tradition » pour désigner un ensemble cohérent de savoir-faire, de méthodes et de concepts opérationnels, communément utilisés par un groupe de professionnels et partiellement codifiés. La période d’observation se déploie sur une trentaine d’années, de 1940 à 1970 environ. Les acteurs appartiennent pour l’essentiel à deux grandes institutions publics, à la fois maîtres d’ouvrage, aménageurs et constructeurs : le département d’architecture du London County Council, en charge, notamment, de l’élaboration du plan de Londres de 1943 et de sa mise en application, pour le contexte britannique, et l’IAURP, en charge de la création des villes nouvelles de la région Parisienne, dans le contexte français. J’analyse les pratiques urbanistiques des agents de ces deux institutions, l’usage qu’ils font de concepts urbains, les dispositifs d’aménagement et les éléments de méthode qu’ils mettent en place. La thèse se développe ainsi en deux temps : le premier définit ces savoirs urbanistiques dans le milieu britannique et étudie leur mise en pratique et leur formalisation ; le second analyse leur réception et reformulation dans le contexte français, ainsi que les motivations des acteurs impliqués.
Soutenance de la thèse le lundi 15 mai 2017
Doctorat : Architecture
Année d’inscription en thèse : 2009
Ecole doctorale : VTT – Ville, Transports et Territoires