Adam Piotrowski est inscrit en thèse de Sociologie du travail, sous la direction de Pascal Ughetto. Il s’agit d’une thèse Cifre chez EDF R&D où il est encadré par Jérôme Cihuelo, à la suite de deux stages de recherche réalisés dans l’entreprise.
Dans le cadre de sa thèse, il s’intéresse au télétravail, et plus globalement aux nouveaux espaces de travail (flex office), sous le prisme des agencements construits (et à construire) par les entreprises et les individus dans leur pratique du travail à distance.
Résumé de la thèse
A la faveur de la crise du Covid-19, le travail est appelé à évoluer et prendre fréquemment la forme d’un travail à distance pour des proportions importantes de salariés. Le consensus est tel qu’on voit les acteurs d’entreprises (DRH, managers intermédiaires, salariés concernés…) réfléchir à l’organisation de ces modalités d’exercice du travail. La période qui s’ouvre est, selon l’hypothèse qui inspire cette thèse, celle d’un travail individuel et collectif nécessaire pour agencer tous ces éléments afin de les associer le mieux possible entre eux, c’est-à-dire afin de permettre aux organisations productives comme aux individus salariés d’accorder de la façon la moins instable le distant et le présent, l’immédiat et le médiat, le formel et l’informel. Cette thèse formule donc l’hypothèse que ce sont des agencements – entre des cadres juridiques, des espaces matériellement organisés, des technologies, des formes des collectifs, mais aussi des localisations des salariés, une configuration de leur logement et de leur vie familiale, etc. – qui sont en jeu. Ces agencements sont à étudier dans leurs trajectoires d’invention ou d’élaboration, ce qui pourrait impliquer que, plus qu’à une installation une fois pour toutes de nouveaux cadres, on ait affaire à des processus d’apprentissage.
Résumé en Anglais
Thanks to the Covid-19 crisis, work is expected to evolve and frequently take the form of remote work for large proportions of employees. We see company stakeholders (HRD, middle managers, employees, etc.) reflecting about the organization of these working methods. According to the hypothesis which inspires this research work, the period that opens shows us that an individual and collective work is necessary to organize all these elements in order to associate them as best as possible with each other, with a view to allow productive organizations and employees to accord in the least unstable way the distant and the present, the immediate and the mediated, the formal and the informal. This thesis formulates the hypothesis that arrangements – between legal frameworks, materially organized spaces, technologies, forms of collectives, but also the locations of employees, a configuration of their house and their family life, etc. – are being created. These arrangements must be studied in their trajectories of invention or elaboration, which could imply that we are dealing with processes of learning.