Directeur de thèse : Jean-Pierre Lévy
Cette thèse vise à interroger les motifs des écarts d’usages au sein des espaces publics récréatifs mettant en tension les modalités de conception et de gestion du projet face à l’appropriation qu’en font les enfants. L’hypothèse centrale de cette recherche est que cet écart relève d’un processus de normalisation des usages des espaces publics où la ville récréative ne constituerait qu’un nouveau dispositif d’encadrement des pratiques de conception, de gestion et d’usages.Les résultats de cette recherche soulignent que, loin d’être anomiques, les pratiques de l’espace par l’enfant s’organisent dans un rapport dialectique avec les normes en vigueur. L’écart d’usages, perçu comme transgressif par les concepteurs et les gestionnaires, est en réalité une appropriation et un redéploiement de la norme. Les principes de normalisation des espaces de jeux, sous le couvert d’une sécurisation de tout un chacun, relèvent d’une sur-infantilisation de l’enfant. Les logiques de repositionnement du jeu dans l’espace public constituent alors davantage une actualisation des mécanismes de contrôle social qu’une attention à l’égard de l’enfant.
Soutenance de la thèse le lundi 10 décembre 2018
Mots-clés de la these : écart, normes, enfants, usages, espace public, jeu, danger
Thèse en aménagement de l’espace, urbanisme
Année d’inscription : 2012
Composition du jury
Philippe Bonnin, Directeur de recherche CNRS Emérite, AUS – LAVUE – Examinateur
Catherine Deschamps, Maître de assistante, HDR, EVCAU, ENSAPVS – Examinateur
Yankel Fijalkow, Professeur, CRH – LAVUE, ENSAPVS – Rapporteur
Maryonnve Prévot, Maître de conférences, HDR, TVES – Université de Paris Lille 1 – Rapporteur
Jean-Pierre Lévy, Directeur de recherche CNRS, LATTS – Directeur de thèse
Alain Costes, Architecte-urbaniste, Atelier 15, Tuteur de thèse CIFRE