Le secteur privé en urbanisme. Nouvelles pratiques, méthodes et valeurs des urbanistes.

Il s’agit ici de considérer l’urbaniste non pas comme un acteur de la ville entrepreneuriale mais comme un sujet entrepreneurial :
Comment s’organise le quotidien des agences, en particulier quel est le temps laissé à la réalisation des études par rapport au temps de la prospection, de la communication, et des réponses à appel d’offre ? Comment se traduit l’éthos entrepreneurial des agences ?
En quoi les contraintes multiples auxquelles font face les agences (recherche de nouveaux marchés, temps et financements limités des études, mise en concurrence) influencent-elles les méthodes de travail et la qualité des rendus ? Le cas des bureaux d’études en urbanisme commercial constitue en cela un cas particulier : la clientèle de ces bureaux d’études est constituée à la fois de collectivités ou institutions publiques et des entreprises commerciales (groupes de la grande distribution, enseignes, opérateurs de centres commerciaux).
Comment négocient-ils, en interne, les contradictions et les divergences d’intérêt entre leurs différents clients ?
L’urbaniste devient-il un travailleur précaire-entrepreneur ? La désintégration verticale de la production dans les industries « créatives » (dans l’audiovisuel ou l’édition par exemple) a participé à la précarisation croissante des conditions de travail et à l’émergence de la figure du travailleur précaire et entrepreneur ou du précaire-entrepreneur. Plusieurs recherches récentes mettent en évidence en quoi ces conditions de travail, outre les difficultés quotidiennes qu’elles entrainent, peuvent se révéler contre-productives pour l’expression de la créativité personnelle et pour l’approfondissement des compétences professionnelles (la logique de portefeuille de références prenant le pas sur la valorisation des compétences professionnelles) (voir les travaux d’A. McRobbie par exemple).
L’externalisation croissante des études en urbanisme sur un marché concurrentiel participe-t-elle à la fragilisation des statuts professionnels des urbanistes ? En quoi cela a-t-il une incidence sur les compétences professionnelles et l’évolution du métier ?

Les commentaires sont clos.