Directeur de thèse : Jean-Pierre LEVY
Le développement durable devient un outil de planification urbaine, qui conduit notamment à la mise en place d’« écoquartiers » dans de nombreuses villes européennes. L’objectif de notre travail de thèse est d’analyser l’implantation des écoquartiers en région parisienne à partir de deux cas d’étude (la ZAC de Clichy Batignolles et la ZAC de la Place de Rungis). Il s’agit de montrer d’une part, comment émerge la notion de la ville durable, d’autre part, comment celle-ci produit des standards architecturaux.
Nous émettons l’hypothèse que les écoquartiers s’intègrent dans une forme d’idée de la ville durable, selon leurs processus de production et que l’intervention de ces constructions sert à légitimer des politiques urbaines, plutôt qu’une transition écologique dans la gestion de la ville.
Pour comprendre le processus de production des écoquartiers, leur appropriation par les usagers et leur intégration dans la ville, notre recherche s’appuie sur des analyses théoriques visant à déconstruire les concepts centraux de la « ville durable » et à déterminer le système d’acteurs participant à la production des écoquartiers. Nous réalisons également des observations et des entretiens semi-directifs avec les aménageurs, les architectes et les habitants des deux terrains d’étude.
A partir de nos deux cas d’étude, nous expliquerons comment, en raison des politiques locales normatives, les écoquartiers participent à la production d’une ville homogénéisée. Cette dernière est standardisée par la forme architecturale et urbaine de ces quartiers.
Mots Clés : développement durable, écoquartier, ville durable, écotechnique, processus de production et appropriation.
Ecole doctorale : Ville, Transports et Territoires