Geneviève Zembri

Geneviève Zembri-Mary est maître de conférences HDR en Aménagement et Urbanisme au département de Géographie et membre du laboratoire MRTE de l’université Paris Seine. Elle est chercheure associée à la Bartlett School of Planning, University College London.

Elle est en délégation CNRS au Latts pour l’année universitaire 2018-2019.

Après un Doctorat de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, elle est devenue maître de conférences à l’université Paris Seine  et a travaillé dans le cadre de divers contrats pour le Ministère de l’Ecologie, le Predit ou les DREAL sur la desserte en transports en commun des zones à faible densité de population, sur l’impact potentiel des infrastructures de transport sur le territoire (et les stratégies d’acteurs associées). Les recherches ont porté sur le risque d’étalement urbain, les opportunités de développement économique, l’évolution des politiques foncières et immobilières, ou l’ “effet de coupure”.

Certains de ces travaux ont été utilisés dans le cadre de débats publics.

De 2006 à 2014, elle a été associée au Global Centre of Excellence in Future Urban Transport, Bartlett School of Planning, University College London pour réaliser une recherche comparative internationale intitulée “Improving the treatment of complexity, uncertainty, and risk in the planning of urban mega transport projects face up to sustainable development challenges” avec Elisabeth Campagnac (Latts). Cette recherche a mis en réseau dix équipes en Europe, Asie, Australie, et Amérique du Nord et a permis de comparer 30 projets d’infrastructures de transport. Globalement, les leçons tirées des études de cas suggèrent la nécessité d’une action concertée entre partenaires et notamment d’un changement dans la façon de penser les projets et leur processus de développement.

Geneviève Zembri-Mary a focalisé ensuite ses recherches  sur la prise en compte du risque et de l’incertitude  dans les  pratiques formelles et informelles des acteurs amenés à participer au processus de décision, de planification et de conception des opérations d’aménagement  et des infrastructures et sur l’évolution des théories de la planification en aménagement et urbanisme qui peut leur être liée.

En effet, les opérations d’aménagement urbain complexes (qui associent souvent une ou des infrastructure(s) de transport et un projet de logements, bureaux, commerces, équipements, etc) se caractérisent par une forte intensité capitalistique, un processus de gestation long et complexe, des échelles variées et une multiplicité d’intervenants et d’objectifs. La planification et la réalisation de ces opérations peut rencontrer des incertitudes et des risques variables au fil du temps ou bénéficier d’opportunités.

Les recherches portent sur ces catégories d’opérations couramment réalisées, en comparant les cas européens. Elle étudie :

– la façon dont l’incertitude, le risque et l’opportunité impactent les pratiques formelles (évaluation, concertation, planification, gestion de projet) des acteurs (élus, associations, praticiens) et leurs pratiques informelles (négociation, coalitions,  relations de pouvoir).

– la façon dont l’incertitude, le risque et l’opportunité peuvent faire évoluer les modèles de la planification qui théorisent ces pratiques.

– et sur la façon dont ces nouvelles pratiques peuvent influencer la plasticité des opérations urbaines et plus globalement la forme urbaine, dont la densité peut révéler ou non une certaine durabilité.

Cette thématique à fait l’objet d’une HDR et de diverses publications focalisées sur les infrastructures de transport, des quartiers de gare, des ZAC, des ZAE, des zones logistiques et industrialo-portuaires, des équipements sportifs et culturels dans une perspective comparative internationale. L’analyse d’opérations d’aménagement en Europe et des quartiers de réalisation des équipements pour des grands événements (dont les JO avec Paris 2024) fait en particulier l’objet du projet de recherche de la délégation CNRS.

 

 

 

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