L’objet de la thèse est de comprendre la façon dont l’urbanisme et la mobilité aérienne se sont mutuellement nourris, et en quoi ces rencontres incessantes ont façon notre culture contemporaine. Le point de départ de l’enquête se situe en 1909, date à laquelle de grands spectacles de masse révèlent l’invention du vol dirigé au public. A partir de cette date, les relations entre les développements de la culture aérienne et le champ de l’urbanisme ne cesseront de consolider un discours sur la ville du futur. Dans cette perspective, la thèse montre de quelle façon les dispositifs de ville aérienne ou d’aéroport-ville fonctionnent comme un miroir pour la ville en devenir. En retraçant une histoire de ces distorsions complexes, la recherche montre que l’aéroport n’est finalement pas le prototype du non lieu mais un espace spécifique et concret, résultat d’une alchimie complexe nuançant l’assertion selon laquelle la globalisation induirait une homogénéisation de l’espace urbain
Thèse soutenue le 10 janvier 2008
Ecole doctorale : Ville et Environnement