Directeur-es de thèse : Elsa Vivant, Martine Drozdz
Le programme de rénovation urbaine des Khrouchtchevki, des grands ensembles des années 1950-1960, a été lancé en 2008 à Saint-Péterbourg. A part sa durée inhabituellement longue et la non-exécution des objectifs initiaux, ce programme est marqué par de nombreuses contestations de la part des habitants des quartiers concernés. Dans le contexte de transition autoritaire de l’État russe, comment ces mobilisations ont-elles été possibles ? Quel en était le sens politique et les impacts sociaux éventuels ? A l’aide d’une méthodologie mixte, mobilisant des approches qualitatives (entretiens semi-directifs, observation), quantitatives (cartographie, statistique) et numérique (analyse de réseaux), cette thèse vise à proposer une analyse des oppositions à la rénovation urbaine, contestations qui se déploient dans le contexte non-démocratique de la Russie post-soviétique. Il s’agit ici de poursuivre l’exploration scientifique de mouvements sociaux de défense du patrimoine bâti, à partir d’un exemple peu connu mais pouvant utilement contribuer à une meilleure connaissance (1) des évolutions urbaines contemporaines de Saint-Pétersbourg et (2) à celle des mobilisations politiques urbaines en contexte autoritaire.
Année d’inscription : 2020
Ecole doctorale : Ville, Transports et territoires (VTT)