Directeur(s) de la thèse : Valérie November et Paul Jobin
Cette thèse vise à revisiter le concept de reconstruction après la catastrophe nucléaire de Fukushima en mars 2011. En abordant la politique de reconstruction lancée par les autorités japonaises suite à cette catastrophe, malgré le risque sanitaire dû aux faibles doses des radiations persistant dans l’environnement, elle étudie les conséquences socio-culturelles de cette politique sur les personnes affectées, qui partent, restent ou retournent dans les territoires contaminés. Quelle reconstruction après cette catastrophe nucléaire ? Quelle reconstruction dans des territoires contaminés, pour des populations affectées par cette catastrophe et confrontées à ce risque sanitaire et environnemental sur le long terme ?
Afin de répondre à ces questions, cette thèse analyse, en premier lieu, la catastrophe de Fukushima en trois phrases –avant, pendant et après l’événement –, et la gestion de cette catastrophe à deux niveaux – collectif et individuel. Elle examine également les controverses socio-techniques que suscite le risque dû aux faibles doses de radiations – risque inscrit sur un espace étendu et sur le temps long –, ce qui permet de saisir la complexité de cette situation « post-accidentelle » d’une société japonaise nucléarisée.
En deuxième lieu, cette thèse étudie, de manière comparative, la catastrophe de Minamata due à une contamination au mercure depuis les années 1930. En analysant ces deux cas d’étude dans leurs différentes dimensions –l’incertitude, le risque et l’avènement de la catastrophe –, elle met en lumière le processus de reconstruction, voire de renaissance d’une société japonaise affectée, à plusieurs reprises, par des catastrophes d’origine techno-industrielle, effet-miroir du développement et de la modernisation de ce pays.
Soutenance de thèse le mercredi 4 novembre 2020
Mots clés : Fukushima, reconstruction, radioactivité, risque, catastrophe
Année d’inscription : 2014
Ecole doctorale : VTT – Ville, Transports et Territoires
Membres du jury
Claudine Burton-Jeangros, professeure, Université de Genève (Rapporteure)
Sophie Houdart, directrice de recherche, CNRS LESC (Rapporteure)
Paul Jobin, associate research fellow, Academia Sinica (Encadrant de thèse)
Valérie November, directrice de recherche, CNRS (Directrice de thèse)
Philippe Pelletier, professeur, Université de Lyon 2 (Examinateur)
Sandrine Revet, directrice de recherche, CERI, Sciences Po (Examinatrice)
Sezin Topçu, chargée de recherche, CNRS CEMS-EHESS (Examinatrice)