Avec la participation de Renaud Epstein de l’Université de Nantes
Le Service du Pilotage et de l’Evolution des Services du secrétariat général du ministère de l’Ecologie, du développement durable et de l’énergie a demandé au LATTS d’organiser un séminaire qui permette de faire connaître aux cadres dirigeants de ce ministère des travaux de recherche sur des sujets qui les concernent directement. Ce ministère est engagé depuis plusieurs années dans une succession de réformes culturelles (fusion de l’écologie, de l’équipement et de l’industrie à la fin des années 2000, suppression de l’ingénierie publique concurrentielle) et organisationnelles (RéATE) et une évolution continue des missions et des moyens. Ces changements sont d’ailleurs appelés à se poursuivre avec la réforme territoriale à venir pouvant induire des changements organisationnels pour les services du ministère.
Le séminaire visait un public de directeurs et directeurs adjoints des services déconcentrés ainsi que de responsables de l’administration, il a rassemblé environ une trentaine de personnes pour chacune des quatre journées. Les interventions de chercheurs ont été accompagnées de réponses de fonctionnaires de ce ministère ou d’autres organisations publiques concernées.
La première séance, le 10 juillet 2015 a porté sur la question des agences et celle des services déconcentrés. Elle a permis de mettre en discussion le contraste entre la grande autonomie accordée aux agences ces dernières années et la mise sous contrôle et la faiblesse des moyens distribués aux services déconcentrés. Chercheurs intervenants : Renaud Epstein, université de Nantes ; François Mathieu Poupeau, LATTS.
La deuxième séance le 20 novembre 2015 a présenté les débats en cours sur la nouvelle géographie de l’intervention publique en portant l’accent sur trois contextes contrastés, les métropoles, le péri urbain et les cités en décroissance. Cette séance a permis de mettre en évidence que l’Etat peut toujours bien intervenir sur ces différents types de territoires mais sous des modalités très différentes. Chercheurs intervenants : Daniel Behar (Institut d’Urbanisme de Paris) Anne Lambert (INED) Yoan Miot (LATTS) Daniel Florentin (LATTS)
La troisième séance le 5 février 2016 a abordé l’évolution du management public à travers deux enquêtes quantitatives sur l’usage des outils de gestion dans les administrations en France et sur les perceptions des réformes par les cadres dirigeants en Europe. La question des carrières pour les ingénieurs et à partir de la question de la féminisation a complété le tableau. La séance a en particulier permis de positionner le ministère de l’écologie dans le mouvement général de la réforme. Chercheurs intervenants : Gilles Jeannot (Latts école des ponts) Philippe Bezes (CNRS Science po), Konstantinos Chatzis (Latts école des ponts) Catherine Marry (CMH CNRS.
La quatrième séance le 13 mai 2016 a porté sur la question du gouvernement à distance. Tout d’abord c’est une question de management renforcée par la création des grandes régions qui a été posée : comment manager des services qui sont situés à plusieurs centaines de kilomètre ? Puis c’est de manière plus métaphorique que la question de la distance a été abordée. L’Etat à travers des concours ou des labels peut-il orienter l’action des entreprises privées ou des collectivités territoriales de manière plus efficace que par le dialogue et la proximité permise par les services déconcentrés ? Chercheurs intervenants : François Hubault (Paris 1), Alexandre Mathieu Fritz (LATTS, UPEM), Renaud Epstein (université de Nantes), Grégoire Mallard (CSI école des mines), Aurélie Tricoire (CSTB).