UrbaRiskLab

Chercheurs du LATTS : Valérie November (directrice du projet), Alice Azémar (chargée du pilotage)
Alexandre Geffroy : mise à jour site web et analyse de données
Autres chercheurs du LATTS impliqués : Stève Bernardin, Kostas Chatzis, Geneviève Zembri

Financeur : Agence Nationale de la Recherche (ANR), via la dotation spéciale I-SITE FUTURE

Durée : 4 ans (2018-2022)

Partenaires académiques en dehors du LATTS : une centaine de chercheurs majoritairement issus de l’Université Gustave Eiffel mais également au-delà (Telecom Paris, Université Paris-Dauphine, Mines d’Albi etc.)

UrbaRiskLab (URL) est un projet qui vise à créer un centre pluridisciplinaire sur la thématique risque / crise en milieu urbain. Il a été fondé sur le constat que toutes les crises (d’origine naturelle, climatique, chimique, pathogène, économique, cyber, sociétales…), prévues ou imprévues, exceptionnelles ou chroniques, à cinétique lente ou rapide, génèrent des incertitudes scientifiques, techniques, organisationnelles et politiques importantes. Elles posent des questions cruciales en termes de préparation, de veille et de détection, de besoins en outils de modélisation, d’anticipation des effets cascade, d’intervention des secours, d’aide à la décision et de gestion post-crise. Envisager de façon interdisciplinaire la dynamique des risques et des crises en milieu urbain est un défi à relever d’un point de vue scientifique pour apporter des réponses stratégiques, politiques, techniques, économiques et sociales à ces problèmes et rendre les villes sûres et résilientes. URL a été pensé comme un centre de recherche proposant des réflexions et des solutions multi-risques et multi-échelles innovantes et en rupture technologique. Dès le départ, le projet a été construit pour être évolutif et expérimental.

Le processus de création du centre pluridisciplinaire a nécessité plusieurs étapes : d’une part, une démarche bottom-up d’analyse de l’expertise à disposition au sein du consortium. URL regroupe en effet une centaine de chercheurs issus de plus de 30 disciplines différentes qui, réunis ensemble, offrent une expertise et une couverture scientifique de toutes les catégories de risques qui pèsent sur les espaces urbains. Ainsi – sans les citer de façon exhaustive – les risques naturels et environnementaux, les risques climatiques et météorologiques, les risques liés aux infrastructures et aux réseaux techniques, les risques sanitaires, ceux liés aux inégalités sociales, les risques liés aux grands évènements et aux mouvements de foule, les questions de sécurité routière font partie intégrante des recherches portées et menées au sein du consortium. En effet, le projet s’appuie sur un réunissant des compétences de sciences dures (mathématiques appliquées, statistiques, géosciences, chimie analytique), de sciences de l’ingénieur (mécanique, biomécanique, génie civil), de sciences environnementales (hydrologie, hydraulique, métrologie, nouveaux capteurs, (éco)toxicologie) et de sciences sociales (sociologie, géographie, urbanisme, économie, sciences de gestion, architecture, psychologie).

Tout en effectuant la cartographie des compétences à disposition au sein du consortium, URL a mis au point un dispositif méthodologique afin de favoriser la création de projets interdisciplinaires. Ainsi, à titre expérimental, des « MiniLabs » ont été mis en place afin de fonctionner comme des « incubateurs de recherche » au sein du projet. Leur animation a été confiée à un binôme de chercheurs issus des SPI et des SHS. Leurs intitulés couvrent à la fois une large variété de risques et de disciplines et offrent matière à une réflexion transversale.  Ils sont aujourd’hui au nombre de quatre :

  • Le MiniLab « Analyse et traitement des données » s’intéresse aux deux problématiques englobantes que sont l’optimisation et la fiabilisation des données. Il engage aussi des réflexions sur la mesure de l’incertitude générée par l’absence de fiabilité des données.
  • Le MiniLab « Capteurs et usages » s’intéresse aux technologies de capteurs innovants, au traitement automatisé des données et aux nouveaux usages sociétaux.
  • Le MiniLab « Visualisations » s’intéresse à l’extraction et l’exploitation d’informations (textuelles et d’images), à la représentation des données complexes, et à la conception et la co-création d’interfaces avec les utilisateurs finaux.
  • Le MiniLab « Circulation de l’information en situation dégradée » s’intéresse au besoin et à la qualité des données pour les utilisateurs-cibles, aux problèmes d’interprétation et de transfert d’une information en situation de crise, voire à l’impact sociétal d’une information dégradée (fakenews…).

Site web de UrbaRiskLab

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