Antoine Courmont rejoint le LATTS en tant que maître de conférences (Université Gustave Eiffel/École d’Urbanisme de Paris).
Docteur en science politique, ses recherches portent sur les recompositions du gouvernement des villes liées aux technologies numériques qu’il analyse à partir d’une approche de sociologie politique des données urbaines.
Avant de rejoindre le LATTS, il assurait la direction scientifique de la chaire Villes et numérique de Sciences Po. Il a également occupé des postes de chargé de mission au sein de la Métropole de Lyon (2012-2017), de chercheur post-doctorant au Centre d’études européennes et de politique comparée de SciencesPo (2017-2019) et de sociologue du numérique au sein du Laboratoire d’innovation numérique de la CNIL (2019-2022).
Sa thèse, soutenue en 2016 à SciencesPo, était consacrée à la politique d’open data de la métropole de Lyon. Il a ensuite poursuivi ses recherches en travaillant sur le big data et les plateformes numériques pour comprendre en quoi elles questionnent et contribuent à la transformation des institutions, des territoires et des politiques publiques. En analysant ces nouveaux acteurs de l’économie numérique, ses recherches visent à enrichir les travaux sur les transformations du capitalisme urbain ainsi que sur les relations entre les acteurs publics et les firmes.
Son projet de recherche actuel vise à analyser la place et les effets de Google Maps dans la gouvernance territoriale et sur les marchés locaux du commerce et de la mobilité. La position dominante acquise par cette cartographie numérique a transformé les pratiques quotidiennes individuelles et professionnelles, et pose des enjeux en matière de régulation. L’objectif de ce projet de recherche est de déplier cette infrastructure de données, pour mettre en évidence, d’une part, les modes de hiérarchisation et de régulation inscrit dans cette couche informationnelle de la ville, et, d’autre part, la construction d’un marché de la donnée territoriale.
A l’EUP, il enseigne notamment sur ces thèmes des villes numériques et des données territoriales, ainsi que des controverses sociotechniques dans les transports. Il assurera également des cours de méthodes qualitatives et quantitatives.