Camille Mesnil : Convertir la méthanisation en “solution de transition énergétique” Le cas de la relance de la méthanisation en Île-de-France 1990-2020

Directeurs de thèse : Olivier Coutard et Caroline Gallez

La thèse s’intéresse au déploiement de la méthanisation en Île-de-France pour éclairer ce qui se joue à travers les dispositifs appelés à se développer au nom de la « cité verte ». Également appelée « digestion anaérobie », ce procédé de dégradation de matières organiques en l’absence d’air produit un mélange gazeux et un digestat, une sorte d’humus. Le caractère multifonctionnel (gestion des déchets, production d’énergie, production de compost), l’importante plasticité (en termes d’intensité technique, d’intrants et d’usages) et surtout la double promesse environnementale (comme mode de production d’énergie dite renouvelable ou comme outil d’économie circulaire) à laquelle la méthanisation peut être associée en font une technique privilégiée pour qui s’intéresse aux questions environnementales au sens large.

En analysant, en Île-de-France, des scènes de cadrage, d’enrôlement et d’intéressement diversifiées ainsi que la trajectoire des différents types d’assemblage, la thèse montre le primat des visions et dispositifs les plus compatibles avec le régime énergétique, tout particulièrement celles associées aux grands réseaux gaziers. Elle montre aussi que l’articulation des enjeux de gestion des déchets et de production énergétique ne va pas de soi et fait l’objet de tensions. Au-delà de ces deux enjeux, la thèse montre la pluralité des « débordements » du développement de la méthanisation en termes environnementaux (qualité des eaux, des sols, etc.) et socio-économiques (modèle d’agriculture associé).

Soutenance de thèse le mercredi 25 janvier 2023

Année d’inscription en thèse : 2016
Ecole doctorale : VTT – Ville, Transports et Territoires

 

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