Face aux difficultés d’engager des politiques énergétiques sur l’existant, les travaux scientifiques proposent des éclairages encore limités. D’une part, sont produites des connaissances et des méthodes technico-financières qui buttent sur les facteurs sociaux et humains encore mal intégrés. D’autre part, des facteurs humains et sociaux sont de plus en plus éclairés par les études et les recherches spécialisées mais ne trouvent pas de place dans la conduite effective des projets, programmes, politiques de rénovation très largement dominées par les approches technico-financières. Enfin, des financements publics et privés importants sont mobilisés pour essayer de faire que l’offre technico-financière touche le public ciblé mais avec des résultats encore très limités.
Ce projet part de l’ensemble de ces constats pour développer une méthode qui croise les approches technico-financières et socio-anthropologiques afin d’aider à cibler les actions publiques. Plus précisément, l’hypothèse est qu’un travail spécifique sur le confort permettrait d’optimiser la mobilisation des moyens à l’échelle urbaine. Comprendre le déclenchement de rénovation énergétique supposerait de la situer à l’intersection des parcours de vie des individus et des groupes sociaux (le confort n’est pas une donnée fixe mais objet de transformation au sein de ce parcours de vie) et des trajectoires des ensembles bâtis (dont les composantes techniques se modifient dans le temps).
Mots-clés : Confort, énergie, stratégie urbaine, usagers
Méthode : Dans un premier temps, une analyse théorique sur les approches du confort est croisée avec la constitution de données à l’échelle urbaine et de l’habitat pour en traiter. Dans un deuxième temps, un travail empirique sur cinq terrains permet de mettre à l’épreuve les cadres d’analyse du confort et de son lien avec les décisions de rénovation énergétique. L’ensemble aboutira à la proposition d’une démarche méthodologique.