Directeurs de thèse : Jean-Pierre Lévy et Latifa Oukhellou (UGE/GRETTIA)
Alors que le secteur résidentiel est au cœur des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la consommation d’énergie, la compréhension de cette dernière demeure encore limitée. En particulier, les modèles de consommation énergétique des bâtiments issus des travaux de recherche en sciences de l’ingénieur et en sciences de la donnée fournissent des estimations biaisées et peu robustes de la consommation énergétique réelle, notamment car ils ne prennent pas en compte les pratiques domestiques des ménages. Ce travail de thèse multidisciplinaire propose ainsi de renforcer la modélisation des consommations énergétiques des bâtiments en adoptant une vision processuelle de la consommation d’énergie et en y intégrant les pratiques énergétiques des ménages. Le travail s’appuie sur une série de recherches développées ces dernières années sur les comportements énergétiques. Il repose sur la valorisation et la structuration de données quantitatives et qualitatives collectées dans des ménages franciliens et renseignant à la fois les attitudes, comportements et logiques des ménages, ainsi que les équipements et les consommations réelles de ceux-ci. En plus de la contribution en termes de modélisation de la consommation énergétique domestique, ce travail offre également des perspectives heuristiques pour la transition énergétique et la gouvernance urbaine puisqu’il permettra d’identifier des stratégies pertinentes et compatibles avec les pratiques des ménages, permettant à la fois de diminuer la consommation énergétique domestique et d’augmenter la part de l’énergie consommée d’origine renouvelable.
Année d’inscription de thèse : 2020
Ecole doctorale : Ville, Transports et Territoires (VTT)