Nastaran Esmaeilpour-Zanjani : De la prise de décision à l’exploitation. Efficacité et efficience de la mise en œuvre des plans énergétiques locaux.

Depuis plusieurs années, la planification urbaine intègre les questions environnementales. En France, par exemple, les Plans Locaux d’Energie, les Schémas Directeurs de l’Energie et les plans Climat ont été réalisés par des certaines collectivités locales (Hinterberger,2020).

Ils sont devenus importants dans la conduite de la planification urbaine et la construction de l’environnement bâti pour la plupart des villes en Europe.

Cependant, ils ne trouvent pas facilement et rapidement, aux yeux de leurs porteurs, une mise en œuvre pratique et efficace. Ce constat est fait et confirmé depuis plusieurs années, Feng et al. (2019) expliquent à travers l’exemple de 34 villes, que le nombre de bâtiments à énergie nette zéro sont moins nombreux que prévu à cause des codes et les normes énergétiques des bâtiments et du coût initial élevé qui serait le principal obstacle à la mise en œuvre. D’autres travaux concluent que la plupart de ces plans dépendent fortement du contexte local avec de nombreux facteurs préexistants peu modifiables (Ballesteros,2013).

Cela nous amène à nous intéresser à ce qui se passe entre les plans et la mise en œuvre : Pourquoi y a-t-il un manque de liens? Pourquoi y a-t-il une faible traduction des objectifs, des orientations et des plans au sein des projets opérationnels ? Comment pourrait-on expliquer ces faiblesses ?
Ces écarts maintes fois constatés ont fait l’objet d’analyses scientifiques mais demeurent encore incomplètement éclairés. Les travaux de recherches se sont intéressés à ce sujet à partir de différentes approches : socio-techniques (Geels, Kemp, 2007 ; McCauley, Stephens, 2012), organisationnelles et institutionnelles (Friedrichsen et al. 2014), ou socio-politique et juridique (Bronin, 2010).

L’objectif principal est d’élucider les raisons de la faible relation entre les stratégies liées aux plans énergétiques et leur mise en œuvre dans la réalité, et les raisons de la faible vitesse de mise en œuvre des plans énergétiques, et aussi, dans certains cas, l’échec et le retard de certains projets pendant la mise en œuvre.
La proposition de doctorat de réaliser cette analyse en observant en Italie le projet Segrtae et en France d’autres situations locales.

Année d’inscription : 2022

Ecole doctorale : Ville, Transports et Territoires (VTT)

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