La résilience face à une crise mondiale et systémique : le cas de la pandémie due au coronavirus SARS-CoV2

Projet postdoctoral de Rina Kojima financé par le Centre national de ressources et de résilience (CN2R) et encadré par Valérie November.

Ce projet de recherche, à la croisée de la sociologie, de la géographie et de la psychologie, vise à étudier « les trajectoires spatio-temporelles » de personnes – ayant été malades ou non – affectées par la pandémie due au coronavirus SARS-CoV2, ainsi qu’à revisiter la notion de résilience des sociétés qui sont confrontées au risque, à l’incertitude et à la catastrophe. L’objectif sera d’analyser comment ces personnes affrontent et donnent un sens à cet événement historique et mondial, ainsi que de rechercher comment ces sociétés peuvent améliorer leur résilience face à cette crise systémique inédite, crise qui a déclenché de vifs débats scientifiques et politiques sur tous les plans, aussi bien sanitaire que socio-économique, environnemental, etc.

Pour cette recherche sur la résilience, à la fois individuelle et collective, j’envisage d’examiner les conséquences socio-culturelles et psycho-traumatiques de cette pandémie sur les jeunes générations, notamment chez les étudiants de 18 à 25 ans, en analysant leurs « trajectoires spatio-temporelles » sous trois aspects :

1) la mobilité/l’immobilité face aux risques liés à cette crise – partir de la résidence principale, y rester ou y revenir à court terme et/ou à long terme,

2) les mesures et les représentations de ces risques et

3) les problèmes relationnels en lien avec ces risques.

Afin de mieux appréhender les conséquences de cette crise mondiale et systémique, j’envisage donc de réaliser une étude comparative dans deux pays qui ont des cultures différentes, à savoir la France et le Japon. Cette étude s’appuiera sur une enquête de terrain longitudinale, au travers d’entretiens avec des étudiants résidant dans les territoires les plus touchés – Paris et Strasbourg pour la France, Tokyo et Sapporo pour le Japon –, et comportera un suivi, afin de mieux saisir l’évolution du psycho-traumatisme dans le temps.

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