Nathalie Roseau soutiendra son Habilitation à diriger les recherches le lundi 24 juin 2019 à 14h00 (Amphithéâtre Navier, Ecole des Ponts ParisTech)
- Jean-Louis Cohen, Sheldon H.Solow Professor in the history of architecture, New York University
- Carola Hein, Professor and head of the history of architecture and urban planning, Delft University of Technology
- Dominique Lorrain, Directeur de recherche émérite, CNRS, LATTS (UMR 8134)
- Antoine Picon, Directeur de recherche, Ecole des Ponts ParisTech, LATTS (UMR 8134) et Professor of the history of architecture and Technology, Harvard University (garant de l’habilitation)
- Olivier Ratouis, Professeur de l’Université de Paris Nanterre, LAVUE (UMR 7218)
- Paola Viganò, Professeure de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, Lab-U
- Sur la base des rapports établis par Carola Hein, Catherine Maumi (Professeure de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Grenoble, MHAevt (EA 7445)) et Olivier Ratouis.
Manuscrit inédit
Temps et infrastructure, Essai sur l’urbanisme des métropoles
Comment naissent les infrastructures urbaines ? Comment se réalisent-elles ? Comment grandissent-elles ? Objet pratique destiné à satisfaire les besoins urbains, l’infrastructure est un sujet à part entière doté d’une capacité propre d’émancipation qui agit sur l’espace, « variable explicative et expliquée » de la ville en devenir pour reprendre les mots de Bernard Lepetit. Futurismes et obsolescences, désynchronisations et discordances, latences et accélérations, dépassements et décrochages : souvent problématique, l’infrastructure figure une promesse, renouvelée pour enclencher le futur des villes ou réhabilitée pour renouer avec leur passé. En éclairant les causalités selon lesquelles elles se construisent et se développent dans leur milieu urbain, cette recherche fait l’hypothèse que le prisme des infrastructures offre la possibilité de rendre intelligibles les temporalités des villes, leurs représentations et leurs pratiques. Elle s’articule autour de trois narrations qui nous emmènent successivement à New York, Paris et Hong Kong. Revenant sur les trajectoires du parkway new-yorkais de 1870 jusqu’à nos jours, l’héritage du Grand Paris des « Trente Glorieuses » et le déploiement de l’infrastructure aérienne de l’archipel hongkongais depuis les années 1990, elles envisagent l’infrastructure dans une perspective située et transnationale selon trois figures qui permettent de comprendre le rôle qu’elle occupe dans l’agrandissement des villes : l’oxymore, le sismographe, le méta-objet. Ce que les matérialités infrastructurelles nous disent des futurs urbains : à travers l’étude de ces objets de grande échelle, c’est à une réflexion sur l’urbanisme contemporain qu’invite cette recherche.