Co-direction de thèse : Pascal Ughetto (LATTS) et Sophie Bernard (IRISSO).
Avec le télétravail les salariés n’ont plus besoin de venir au bureau de manière fixe et régulière, une partie des postes restent inoccupés et le devenir de l’immobilier professionnel peut être repensé. C’est ce que font les entreprises à travers la mise en œuvre du flex-office. Il consiste en une suppression des postes attitrés en offrant moins de bureaux que de salariés pour assurer une rotation dans l’occupation de l’espace. Il vise à remplir un double objectif gestionnaire, d’une part moderniser le management par des modes d’organisation plus souples, et d’autre part répondre au besoin de réduction de la charge immobilière. Son déploiement repose sur un important travail de décision et de négociation impliquant les directions, ces dernières œuvrant de concert avec un secteur d’activités en plein essor, à savoir le conseil en aménagement professionnel. Cet ensemble vient affecter et transformer de manière considérable le travail dans l’entreprise. L’hypothèse guidant la thèse serait alors que les projets en flex-office sont conduits par des acteurs variés aux rationalités multiples, avec d’un côté les négociateurs et décideurs en entreprise partagés entre des intérêts financiers et managériaux, et de l’autre les variétés d’offres en termes de prestation de conseil. Il s’agira alors de se demander si différentes façons de concevoir des projets de flex-office existent, en questionnant qui sont les acteurs et les rapports de pouvoir derrière les figures des directions et des équipes de conseil, pour ensuite étudier la manière dont ces projets laissent une place significative ou non à la prise en compte des réalités de travail et de leur complexité.
Année d’inscription : 2022
Ecole doctorale : Organisations, Marchés, Institutions (OMI)